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STELES GRAVEES DES BALKANS / Stela BALKANA - NOVEMBRE 2012 / studeni 2012 - EN TRAVAUX / U RADU-

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Tour of bistroa, obitelj, motocikli, vijesti sarthoise itd. ..../font>

N°75 ARCHEOLOGIA Eva de VITRAY MEYEROVITCH et Dejan BOGDANOVIC
Disponible en intégralité sur PERSEE Extraits du NUMERO 75 (Octobre 1974) de la revue ARCHEOLOGIA
(Éditions Faton)
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    Les « chrétiens bosniaques » et le mouvement cathare au Moyen Age
    Franjo Šanjek
    Revue de l'histoire des religions, Année 1972, Volume 182, Numéro 2
    p. 175 - 181 Voir l'article en ligne

    « LES « CHRÉTIENS BOSNIAQUES »

    Les stèles funéraires :

    Un peu partout, en Bosnie et Herzégovine, s'étendent les vestiges témoignant de la présence romaine sur la rive orientale de l'Adriatique. Par contre, pour la période du XIII° au xve siècle, il ne reste que de très nombreuses stèles funéraires que la population appelle mramoroui (les marbres), stecci (le terme indiquant sa forme verticale), mašete (massetto grosse pierre) ; meshed — la tombe d'un martyr de la foi), kam (la pierre), bilig (le signe), kuca (la maison) et ujecni dom (la demeure éternelle)1. On compte environ soixante mille monuments sépulcraux, de formes diverses, appartenant aux différents milieux ethniques et religieux. En 1876, A. Evans fait part des stèles qu'il a rencontrées lors de son voyage en Bosnie et Herzégovine et estime leur origine patarine2. Les archéologues et les historiens contemporains contestent l'hypothèse relative aux cimetières des patarins et aux nécropoles des hérétiques bosniaques3. Ces monuments ne concernent pas uniquement les « chrétiens bosniaques », puis-qu'ils étaient également utilisés chez les catholiques et les orthodoxes4. Le fait que ces stèles étaient répandues en dehors des lieux où l'Église bosniaque avait ses adhérents, notamment dans la péninsule Pelješac, en Croatie septentrionale, sur la rive droite de la Drina et au Monténégro, montre que cet art n'appartenait pas exclusivement aux « chrétiens bosniaques »5. A. V. Solovjev explique l’ornementation des stèles bosniaques par l'influence manichéenne et paulicienne6. Un des motifs décorant les stèles bosniaques est une forme particulière de la croix dite anthropomorphe ou déiforme dans laquelle les pauliciens vénéraient le Christ personnifié7. La croix à branches égales, retrouvée sur les monuments en Languedoc et en Bosnie, s'expliquerait par l’influence néo-manichéenne du catharisme médiéval8. D'après Solovjev, la rosace gravée sur de très nombreux monuments funéraires en Bosnie et Herzégovine représente le sol septuplum des manuscrits cathares, comme une interprétation artistique de conception dualiste9. Il est, à notre avis, très erroné de voir ces croix manichéennes à côté des croissants et des étoiles, symboles incontestés des anciens Illyriens et Slaves10. Toutefois, la croix à branches coudées (la svastika), connue dès l'Antiquité comme un symbole sacré de provenance orientale, intervient rarement comme élément décoratif des stèles bosniaques. Certains historiens considèrent que la tradition d’ériger les stèles funéraires ne serait pas antérieure au milieu du XIII° siècle11. Avec des arguments valables, D. Mandic a essayé de faire remonter l'existence des stèles de Bosnie et Herzégovine au VIIIe siècle12. En effet, ces monuments funéraires sont caractéristiques des territoires croates ou des régions naguère sous l'influence de la nation croate. D'après D. Mandic, les Croates dits blancs, demeurant entre les fleuves Cetina et Zrmanja, abandonnèrent après leur conversion au christianisme la vieille coutume slave d'enterrer les défunts dans les bois et les champs. Conformément aux règles de l'Église, ils adoptèrent alors l'usage des cimetières et utilisèrent les sarcophages romains. Les Croates rouges, habitant au sud de Neretva, et ceux de Bosnie encore païens n'avaient pas de cimetières. Afin d'imiter leurs frères convertis, ils érigèrent sur le corps de leurs morts, enterrés selon les coutumes païennes slaves, des stèles ressemblant aux sarcophages. Ces monuments funéraires épousèrent différents styles et formes dans le temps et l'espace13. Certains d'entre eux sont regroupés et d'autres isolés. Des inscriptions précisent que les défunts reposent sur leur propre terre. Par contre, des stèles étaient élevées sur des domaines dont le propriétaire, comme le duc Radivoj Oprašic, avait son corps enterré à l'étranger14. Ces monuments isolés, érigés sur les terres de leurs propriétaires, prouvent vraisemblablement l'appartenance hérétique d'une partie des stèles bosniaques15. A ces stèles de caractère apparemment hérétique, s'en ajoutent quelques autres porteuses d'insignes des « chrétiens bosniaques » : bâtons apostoliques et béquilles liturgiques16. Sur près de soixante mille stèles retrouvées en Bosnie, Herzégovine et régions avoisinantes, quatre seulement portent les inscriptions révélant l'appartenance certaine d'adhérents à l'Église bosniaque. Les inscriptions gravées sur les stèles des dignitaires bosniaques Mišljen le gost et Milutin le gost témoignent qu'ils croyaient en l'éternité bienheureuse. Le premier espère partager la grande hospitalité Abraham en présence de Jésus Unique17, ce qui prouve la réhabilitation des patriarches de l'Ancien Testament aux yeux des hérétiques bosniaques. Le deuxième manifeste sa foi en « la Trinité très pure u et abandonne son destin à la grâce de Dieu18. Les hérétiques dits « chrétiens bosniaques » sont issus du mouvement cathare. En tant qu'hérétiques dualistes, ils appartenaient à l'ordre slavon. Ce dernier doit son origine aux commerçants croates qui, après avoir rencontré l'hérésie dualiste à Constantinople (v. 1147-1167), créèrent les premières communautés cathares en Dalmatie. Vers la fin du Xlle siècle, les cathares dalmates s'infiltrent en Bosnie lors des mesures prises par les autorités ecclésiastiques à leur égard. En 1203, échoue l'intervention du pape Innocent III qui veut réunir à l'Église romaine les hérétiques bosniaques. Ces « chrétiens » s'infiltrent dans le clergé du diocèse de Bosnie et se montrent rétifs aux efforts de l'Église pour les ramener à l'unité. Le Saint-Siège essaie tout d'abord de dissiper l'hérésie en Bosnie et Herzégovine par la prédication et les controverses, mais cette mesure ne connaît guère de succès. Devant l'échec, il tente alors de l'anéantir avec l'aide des croisés. Néanmoins. toutes les tentatives demeurent sans succès et, vers la fin du XIII° siècle, l'hérésie victorieuse gagne la confiance des populations qui, fort attachées à l'hérésie, abandonnent la pratique des sacrements. Ce fait explique que, plus tard, au moment où l'influence de l'Église romaine redevient prépondérante, les missionnaires franciscains sont en nombre insuffisant devant la foule de ceux qui désirent le baptême. L'Église des « chrétiens bosniaques divise ses partisans en auditeurs, croyants et parfaits dirigés par un évêque nommé djed. En sa personne, le djed unit tous les « chrétiens » de Bosnie et Herzégovine et a l'estime des cathares occidentaux. de telle sorte que certains écrits latins le considèrent comme le pape des cathares. Aucune source historique ne permet d'établir un lien entre les e chrétiens bosniaques » et les bogomiles bulgares et macédoniens. Par contre, leurs relations avec les cathares italiens et languedociens sont multiples. Vers 1223, les hérétiques bosniaques auraient pris contact avec des albigeois. Au cours du xiv° siècle, de nombreux cathares lombards se rendent en Bosnie pour y apprendre la doctrine enseignée par les maîtres bosniaques. Les sources latines affirment que les hérétiques de Bosnie et Herzégovine professent le dualisme modéré semblable à celui des hérétiques bulgares. En opposition aux sources latines, les écrits provenant des « chrétiens bosniaques » eux-mêmes ne permettent pas d'affirmer ce dualisme. D'après leurs propres écrits, ils reconnaissent la Trinité, admettent Jésus comme le Fils Unique de Dieu, croient que la grâce de Dieu est indispensable pour le salut des hommes, pratiquent l'aumône et prient pour leurs défunts. Néanmoins, toutes les sources catholiques et celles de l'Église des « chrétiens bosniaques » leur attribuent d'un commun accord le rejet des sacrements et le serment. Le rituel de l'Église bosniaque est analogue à celui des cathares occidentaux.

    Il est évident qu'en dehors de la doctrine dualiste, commune à tous les cathares, les « chrétiens bosniaques », n'ont rien de commun avec les bogomiles. D'autre part, le nom de bogomiles donné aux hérétiques de Bosnie et Herzégovine par les historiographes du XIXe siècle ne les définit pas spécifiquement. De tous les noms rencontrés dans les sources historiques s'appliquant aux hérétiques bosniaques (cathares, chrétiens, koutouguéros, manichéens, patarins), leur meilleure définition est le nom de « chrétiens » qu'ils se donnent eux-mêmes en déterminant leur organisation « Église des bons bosniaques ».

    Franjo Šanjek.

1) . Truhelka, Starobosanski mramorovi, dans Glasnik zemaljskog muzeja Bosne i Hercegovine, t. III, 1891, p. 369 ; J. Šidak, Problem bosanske crkve, p. 128; S. Bešlagic, stecci u dolini Neretve, dans Naše starine, I.. II, 1954, p. 190-191 ; M. Miletic, I 'Krstjani', p. 27-28.
2) A. Evans, Through Bosnia and the Herzegovina on foot, Londres, 1876, p. 170-177 ; D. Mandic, Etnicka povijest Bosne i Hercegovine, Rome, 1967, p. 57.
3) J. Šidak, Problec bosanske crkve, p. 134 ; D. Mandic, Bogomilska crkva, p. 99-103; A. V. SOLOVJEV, Les bogomiles vénéraient-ils la croix ?, dans Bulletin de la classe des lettres de l'Académie royale de Belgique, 5e série, t. XXXV, 1949, p. 53-54.
4) Une stèle relate le nom de Michel Grahovcic "homme de la vraie foi romaine ". Cf. A. V. Solovjev, Les bogomiles vénéraient-ils la croix ?, p. 55; D. Mandic, Elnicka povijest, p. 88.
5) L'inscription d'une stèle déplore le valeureux Badihna "tué par un fusil ». Or, l'usage du fusil en Bosnie intervient seulement au XVII° siècle. Sur une autre stèle figure une date impeccable 1750. Cf. A. V. Solovjev, Les bogomiles vénéraient-ils la croix ?, p. 55-56.
6) A. V. SOLOVJEV, Les bogomiles, p. 56-57.
7) PIERRE DE Sinus, Historia Manichaeorum, éd. Migne, Patr. Graeca, t. CIV", col. 4283: Porro crucem intelligebant Christum ipsum, quatenus manuum extensione crucem efformat. „ Cf. A. V. SOLOVJEV, Les bogomiles, p. 58-59.
8) D. ROCHE., Le catharisme, Toulouse, 1947, p. 401.
9) A. V. SOLOVJEV, Le symbolisme des monuments funéraires bogomiles, dans Cahiers d'etudes cathares, t. V, 4954, p. 101 ; M. Miletic, I 'Krstjani', p. 140.
10) Le croissant et l'étoile constituent les éléments décoratifs des armoiries de nombreuses villes croates.
11) Truhelka, Osvrt na sredovjecne kulturne spomenike Bosne, dans Glasnik zemaljskog muzeja Bosne i Hercegovine, t. XXVI, 4914, p. 231 ; A. V. Solovjev, Les bogomiles, p. 54 ; M. Miletic, I 'Krstjani', p. 26. M. Wenzel. i Bosnian und Herzegovinian tombstones, dans Südost-Forschungen, t. XXI, 4962, p. 114-1C3) attribue l'origine des stries décorées à une civilisation morlaque. Il est cependant peu vraisemblable qu'une petite minorité des Morlaques aurait initié les habitants de Bosnie à l'art des stèles funéraires, doutant plus qu'il n'y a pas de motifs représentant leur vie nomade.
12) D. Mandic, Bogomilska crkva, p. 100-404 ; Etnicka povijest, p. 90-9-4.
13) Les stèles bosniaques abondent de cercles, de spirales, de lis et d'autres éléments héraldiques. Les motifs les plus fréquents sont inspirés de la vie quotidienne : des scènes de la chasse, des tournois, des jeux, etc. Sur des stèles en Herzégovine, on perçoit des décorations de style roman et gothique, ce qui prouve l'influence de l'architecture dalmate. Les personnages représentés sur les monuments funéraires montrent des costumes analogues à ceux des autres provinces croates, notamment de la Dalmatie et de 1a Lika. Cf. D. Mandic, Etnicka povijest, p. 93-94.
14) D. Mandic, Bogomilska crkva, p. 401-446; Etnicka povijest, p. 94-93. Notons l'inscription d'une stèle de Košarici : " Ci-git Radonaic sur sa propriété et érigea au-dessus de lui une stèle neuve Ratkoé le gost. " Cf. C. Truelka, Bosanska narodna patarenska crkva, dans povijest hrvalskih zemalja Bosne i Hercegovine, t. I, Sarajevo, 4942, p. 793.
15) Les cathares lombards enterraient leurs morts dans les champs, les vergers ou des lieux cachés. Cf. Salvo Burce, Liber supra stella, éd. Illiarino DA MILANO,aevum, t. XIX, 4945, p. 337 ; Jacques De CAPELLIS, Summa contra hereticos, M. 1. v. Dollinger, Dokumente, p. 282.
16) M. Miletic, I 'Krstjani', p. 102 et 129-135; D. Mandic, Bogomilska crkva, p. 102-403.
17) N. Klaic, Izvori za hruatsku povijest, t. II, p. 66 ; D. Mandic, Bogomilska crkva, p. 103 Ci-git le bon seigneur Mišljen le gost, à qui, selon l'institution, Abraham avait préparé sa grande hospitalité. Bon seigneur, quand tu seras devant notre seigneur Jésus Unique, souviens-toi de nous tes serviteurs. Ceci a taillé G. M.
18) V. Sakric, Grob i grobni spomenik gosla Milutina, p. 79-82; M. Miletic, I 'Krsljani', p. 124:. En ton nom, Trinité très pure, la stèle du seigneur Milutin le gost, originaire de Crnicani (partie Est). Implore la grâce de Dieu pour le défunt (partie Sud). J'ai passé ma vie au service de la seigneurie bosniaque. .J'ai reçu les cadeaux des grands seigneurs, des feudataires et des seigneurs grecs. Tout cela est connu (partie Ouest). »

Les Bogomiles en Serbie

L'apparition du Bogomilisme en Serbie vers 1180, était principalement due à la situation politique et économique. II tenta de s'y installer au moment même où se fonda l'État féodal serbe. Certains historiens considèrent que c'est par la voix des Bogomiles que s'est exprimé le refus du féodalisme par la paysannerie. La situation est inverse en Bosnie où le Bogomilisme sa contribuer à la formation d'un État féodal. La raison en est que, lorsque la secte apparaît en Serbie, l'ortho­doxie était déjà la religion établie, tandis que lors de la formation de l'État féodal bosniaque, le Bogomilisme est déjà présent et devient pratiquement religion d'État.

La Serbie avait adopté le christianisme et fondé une Église orthodoxe sem­blable à l'Église bulgare ; l'écriture et la langue slaves s'y étaient répandues. Le pouvoir y était lui aussi détenu par les institutions de l'Église et de l'État contre lesquelles s'insurgeaient les Bogomiles en Bulgarie. Bulgares et Serbes étaient apparentés par la lan­gue et le mode de vie, il n'y a donc rien d'étonnant à ce que les Bogo­miles s'infiltrent en Serbie où leurs prédicateurs étaient compris. A l'époque de Stefan Neman (1168-1196), grand zupan de Raska, l'hérésie s'était répandue dans de telles proportions qu'il fallut prendre de sérieu­ses mesures, Dans la vie de Stefan, écrite par son fils, on peut lire :  Quand le zupan Leman apprit que le nombre des hérétiques était devenu très grand dans son royaume, conformément aux usages de l'époque, il convoqua une assemblée pour décider des mesures les plus sévères contre les Bogomiles. On coupa la langue de leur chef et tous ceux que l'on arriva à capturer parmi les hérétiques ordinaires furent soumis à des châti­ments sévères. D'aucuns furent chas­sés, leurs biens furent confisqués par l'État et leurs livres hérétiques brûlés. Ce fut un rude coup pour le Bogomilisme en Serbie mais les mesures prises ne l'avaient pas déraciné. A cette époque. Un abrégé du Traité de Cosmas fait son apparition en Serbie. Le danger bogomile continue à mena­cer les Églises et l'État serbes. En 1221, l'archevêque Saint-Save réunit un concile à Jica. On y blâma l'héré­sie des Bogomiles qu'on appelait « l'hérésie des Babuni ». C'est alors que fut rédigé le « Recueil Synodique Orthodoxe Serbe », recueil d'ordon­nances et de décisions pour la sauvegarde de l'Église serbe et la lutte contre les Bogomiles (pendant deux siècles, plusieurs éditions de ce recueil, celui d'Arséniée, de Jacob, de Décan, de Zagreb).

Sous le règne du roi Stefan Dusan (1331-1351), la Serbie atteint le som­met de sa puissance. L'Église et l'État sont encore préoccupés par l'activité des Babuni et dans le code de Dusan sont mentionnés  des amendes, des flagellations, l'emprisonnement et le bûcher selon la situation de l'hérétique et son attachement à leur foi .

Le mouvement bogomile y fut cepen­dant moins important qu'en Bulgarie. Peut-être faut-il y voir l'influence de Saint Save et de l'Église nationale opposée à Byzance.

Le conflit entre le Bogomilisme et la hiérarchie ecclésiastique romaine va constituer entre les Xl° et XIV° siècles l'un des faits les plus importants de l'histoire de la Bosnie, considérée par le Vatican comme le pays hérétique par excellence. Élle était devenue vers 1330 une sorte de centre européen de l'hérésie dualiste, étant donné notam­ment sa position géographique entre l'Orient et l'Occident. D'ailleurs, la Bosnie est souvent mentionnée dans les textes néo-manichéens d'Italie et de France comme la métropole de cet enseignement. Les Bogomiles bosnia­ques paraissent représenter à cette époque les descendants les plus directs du manichéisme, bien que leur idéologie ne soit pas absolument iden­tique à celle des manichéens proprement dits. Vers 1461, trois nobles bos­niaques furent envoyés dans les fers à Rome où ils abjurèrent solennellement devant le Pape leurs  erreurs manichéennes. C'est à cette occa­sion que le célèbre cardinal Juan de Torquemada composa une liste de cinquante erreurs manichéennes de Bosnie. Il est évident qu'une telle liste doit être examinée avec beaucoup de circonspection, certaines de ces  er­reurs se contredisant plus ou moins entre elles.

D'une manière générale, on peut consi­dérer qu'il existait dans le Bogomilisme deux courants principaux:

le dualisme ancien qui reconnaît une égalité entre le Bien et le Mal (c'est l'enseignement que dispensait l'Eglise dite de Dragovitsa),

et un dualisme mitigé, enseigné par l'Église bulgare, qui croyait à un cer­tain Satanaël, fils rebelle du dieu bon.

Cette croyance tire son origine de l'Ancien Testament (Livre de Job). Elle était très répandue et s'est perpétuée jusqu'à nos jours. Les Bogomiles acceptaient le Nouveau Testament mais l'expliquaient à leur manière ; ils ne reconnaissaient pas le pouvoir ecclésiastique et séculier et rejetaient les icônes. Ce refus des images avait d'ailleurs constitué l'un des éléments de la suspicion dans laquelle l'Empire de Byzance avait tenu les Pauliciens car il considérait que cette caractéris­tique s'apparentait aux conceptions islamiques.


*** Traduction par Milica du CCF de Banja-Luka / Milica Prevodenje ***

Bogomils u Srbiji

Pojavljivanje bogumila u Srbiji oko 1180. godine izazvano je prije svega politickom i ekonomskom situacijom. Pojavili su se u isto vrijeme kad se osnovala Feudalna srpska dršava. Neki istoricari tvrde da su upravo preko bogomila seljaci izrazili otpor prema feudalizmu. Situacija je obrnuta u Bosni gdje su upravo bogumili doprinijeli osnivanju feudalne države. Razlog je to što je u vrijeme kad se sekta pojavila u Srbiji pravoslavna vjera vec bila utvrdena, dok su bogumili vec bili prisutni kad se formirala bosanska feudalna država i tako su postali državna religija.

Kad je Srbija usvojila hrišcanstvo i osnovala Pravoslavnu crkvu slicnu bugarskoj, proširili su se i slavenski jezik i pismo. Moc su imale Crkva i Država protiv kojih su se pobunili bogumili u Bugarskoj. Bugari i Srbi bili su slicni po jeziku i po nacinu života, tako da nije cudno što su se bogumili infiltrirali u Srbiji gdje su njihovi propovjednici vec bili prihvaceni. U vrijeme Stefana Nemanje (1168-1196), velikog župana Raške, jeres se toliko proširila da je trebalo preduzeti ozbiljne mjere. U Stefanovom životopisu koji je napisao njegov sin, može se procitati : Kad je župan Neman saznao da je u njegovom kraljevstvu broj jeretika postao veoma velik, prema obicaju tog vremena, sazvao je sabor da bi odredio najstrožije mjere protiv bogumila. Sjekao se jezik svim njihovim poglavarima, a i svi oni koji su uhvaceni u jeresi podvrgnuti su strogim kaznama. Neki su protjerani a država je konfiskovala njihovu imovinu i spalila njihove jereticke knjige. To je bio velik udarac za bogumile u Srbiji ali ih preduzete mjere nisu iskorijenile. Tada se u Srbiji pojavio isjecak iz Kozminog spisa. Opasnost od bogumila nastavila je da prijeti srpskoj crkvi i državi. 1221. godine arhiepiskop Sveti Sava saziva sabor u manastiru Jica. Tu je osudena jeres bogumila koju su zvali jeres Babuna. Tada je sastavljen « Sinodski zbornik pravoslavnih Srba » zbornik naredenja i odluka za spasavanje srpske crkve i za borbu protiv bogumila (u toku dva vijeka pojavila su se brojna izdanja tog zbornika – po Arseniju, po Jakovu, Decanski i Zagrebacki)

Pod vladavine Stefana Dušana (1331-1351), u Srbiji je dosegla vrhunac njegove moci. Crkva i država su još uvijek zabrinuti za aktivnost Babuni i Kodeks Dussan spomenute globe, floggings, zatvaranja i ulog u skladu sa situacijom na otpadnik i njegovu predanost njihovu vjeru.

Ipak je u Bugarskoj pokret bogumila bio dosta znacajniji. Možda je to zbog uticaja Svetog Save i nacionalne crkve koja se suprotstavlja Carigradu.

Sukob izmedu bogumila i rimske crkvene hijerarhije stvorice izmedu XI i XIV vijeka jednu od najvažnijih cinjenica u istoriji Bosne koju je Vatikan smatrao glavnom jeretickom državom. Oko 1330. godine ona je postala svojevrsni centar dualisticke jeresi , imajuci u vidu njen geografski položaj izmedu Istoka i Zapada. Uostalom Bosna je cesto spominjana u novo manihejskom tekstovima u Italiji i Francuskoj kao metropola tog ucenja.

Bosanski bogumili cinilo se da predstavljaju u to vrijeme najdirektnije potomke manihejstva iako njihova ideologija nije bila potpuno ista kao kod pravih manihejaca. Oko 1461. godine trojica bosanskih plemica bili su poslati i zatvoreni u Rimu gdje su odrekli pred Papom svojih menihejskih grešaka. Tada je slavni kardinal Huan de Tokemada sastavio listu od 50 manihejskoh grešaka Bosne. Jasno je da se takva lista morala pregledati sa velikim oprezom neke od grešaka su manje više u suprotnosti jedne sa drugim.

3 Stari dualizam koji priznaje jednakost izmedu Dobra I Zla (to ucenje je propovjedala takozvana crkva Dragovica) 4 Blagi dualizam koji je propovijedala bugarska crkva i koji vjeruje u Satanaela, pobunjenog sina dobrog boga.

Takvo vjerovanje potice iz Starog Zavjeta (po Jakovu). Ono je bilo veoma široko zastupljeno i ocuvalo se do naših dana. Bogumili su prihvatili Novi Zavjet, ali su ga tumacili na svoj nacin : nisu priznavali crkvenu i svjetovnu moc i odbacivali su ikone. To odbijanje slika izazvalo je sumnju Vizantijskog carstva prema sljedbenicima Svetog Pavla jer su smatrali da se ta osobina vezuje za islamska shvatanja.

N° 75- Octobre 1974 - ISSN : 0570-6270

 

 

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    ili suprotnosti s tri velike monoteisticke religije u Europi i na Bliskom Istoku
    (katolici, pravoslavci, islam), a posebice:
    * Od tzv dualistic krivovjerja X° u XVI° stoljeca, u Bosni i Europi prije svega;
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  1. Pour les photos signées (Pierre Auriol), à la condition d'indiquer leur provenance et l'auteur, elles sont libres de droit .
  2. Les autres restent soumises à la législation des "droits d'auteur" qui a court en France.
  3. Ces photos sont numériques. Beaucoup ont été retravaillées afin d'augmenter le contraste pour faire apparaitre les dessins sculptés dans la pierre. Agrandies elles ont donc un aspect qui n'est pas naturel.

    Što se tice slike do sada objavljenih na ovim stranicama:
    1. Za potpisane fotografije (Pierre Auriol), uz uvjet da naznacite izvoru i autora, oni su besplatne za korištenje.
    2. Ostali ostaju u skladu s zakonom "copyright", da je sud u Francuskoj.
    3. Ove digitalne fotografije. Mnogi su reworked povecanje kontrasta za prikazivanje crteža urezana u kamenu. Oni imaju prošireno podrucje koje nije prirodno.

 

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